Grégoire Korganow embarque sur le porte-conteneurs français Marius et traverse l’Atlantique puis le Pacifique. Du Havre au canal de Panama, de Tahiti à Sydney, il partage le quotidien d’un équipage cosmopolite et révèle la beauté discrète des gestes, des visages et des machines.
Ni héros ni silhouettes mythiques : des hommes concrets, soumis aux espaces clos, aux règles et aux quarts, avec l’horizon pour complice. Les ports, saisis à l’heure bleue, glissent du fonctionnel à la fiction ; la mer devient matière, écriture de lumière, ses intensités, ses ombres et ses reflets.
Conçu comme un livre d’artiste, l’ouvrage se déploie en cinq leporellos : au recto, les vues de la mer ; au verso, les portraits des marins et les paysages portuaires. Un livret séparé recueille le journal de bord de Grégoire – notes, horaires, fragments d’écoute et d’émotions – pour une immersion où le temps se dilate. Trois mondes s’y frôlent : la mer, la machine, les hommes. Tempêtes, silences, camaraderies, labeurs répétés : le navire devient atelier, le transport mondial, scène.
Poétique et documentaire, Face à la mer raconte autrement la vie à bord et fait de la traversée non une frontière mais un chemin – travail, lumière et partage.
Photo #1
Photo #2
Photo #3
Grégoire Korganow
Photographe
Grégoire Korganow Artiste engagé, collabore comme photojournaliste pendant 20 ans avec des journaux français et internationaux de renom. Ses images sont d’emblée exposées dans des lieux prestigieux en France et à l’international. Ses travaux résultent d’un processus de dépouillement et d’utopie, à la recherche d’une vérité indicible ou d’une intimité enfouie. Il s’intéresse notamment aux zones laissées à l’ombre du regard en France, dont il fait surgir une réalité sobre et crue. Son regard sur le corps, territoire sensible dont il révèle des mouvements contraires (tensions et relâchement, contrainte et liberté, puissance et fragilité, présence et disparition…), l’amène à s’intéresser à la performance et à intégrer le médium du film dans la réalisation de ses œuvres. Son travail est consacré par des prix et des sélections à de nombreux festivals.
Mélanie Roger, diplômée d’Audencia, pilote depuis 2004 des projets culturels d’envergure en France et à l’international. Directrice de production au Ballet Preljocaj, puis au sein de La Baraka, d’Emanuel Gat Dance et de MAD/Ballet du Nord, elle devient ensuite directrice adjointe de la Compagnie DCA de Philippe Decouflé, avant de rejoindre l’association Kaplan (Amala Dianor) comme directrice déléguée, mission qu’elle mène jusqu’en 2025. Programmatrice danse indépendante, notamment pour le Musée du Louvre entre 2019 et 2022, elle conçoit des projets avec de grandes signatures chorégraphiques. Aux côtés de Grégoire Korganow, elle co-fonde Libre Champ en 2014, assure la curation de plusieurs séries photographiques majeures de l’auteur, produit des expositions présentées en France et à l’international et initie des projets de vidéo-danse.