Moires est un document de première main sur l’activité d’un artiste contemporain dont l’art consiste à prendre des clichés d’images de film dans les cinémathèques du monde entier. Certaines sont présentées ici pour leur valeur d’indication et nous invitent à les considérer aussi bien dans leur autonomie singulière que dans la relation plus ou moins oblique qu’elles instaurent avec le texte. Le voyeurisme du narrateur inscrit d’emblée le souvenir dans une mémoire fictive, cinématographique. Son regard glissant se plaît à brouiller les frontières, confondre les niveaux de perception, les points de vue, les temps, les identités. Résultat : journal intime et fiction, souvenirs et récit de voyages ; fragments, réflexions, notes, interviews, descriptions d’images se côtoient dans le livre d’Éric Rondepierre et tressent le fil d’une sorte de miroitement qui prend valeur de destin.
 
Ouvrage constitué de 22 chapitres de texte présentés en cahiers non reliés et 23 planches avec une image en couleur, imprimées en quadrichromie, qui viennent s’insérer dans les cahiers de textes. L’ensemble étant présenté dans une couverture enveloppante. Le texte est imprimé sur papier chiffon 120 g, les planches photographiques sur papier couché mat 250.
Parution
15/04/1998
Collection
Hors Collection
Format
170 x 230
Portefolio sous emboîtage
23 planches photographiques couleur
144 pages
ISBN : 978-2-9106826-507
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Paru dans la presse
1950. Naissance à Orléans.
-Diplômé des Beaux-Arts de Paris, (dessin, gravure)
-Docteur en Esthétique (Thèse sur « Les yeux verts » de Marguerite Duras, Paris I).
-Agrégé d’Arts Plastiques
Sa maîtrise d’Arts Plastiques porte sur le théâtre de S.I. Witkiewicz (Paris 1, 1976), et son DEA de littérature comparée sur « L’image écrite » (Paris VII, 1983).
Sa formation pluridisciplinaire et ses goûts personnels l’entraînent sur plusieurs voies. Comédien professionnel, il a travaillé en France et en Europe avec des metteurs en scène de théâtre (Pierre Chabert, Le Théâtre d’En face, Bruno Meyssat) et avec des chorégraphes (Mathilde Monnier, Alain Rigout, Grands Magasins, Catherine Diverres et Bernardo Montet). Il a réalisé un court-métrage, des performances, et plus tardivement, des peintures (1985-90).
Au début des années 90, il commence à explorer les « angles morts » du dispositif cinématographique. Son intervention consiste à choisir selon des critères bien définis, puis à extraire des photogrammes (c’est-à-dire des images qui apparaissent sur l’écran 1/24ème de seconde et qui sont invisibles lors d’une projection normale) pour ensuite les proposer sous la forme de tirages photographiques de grand format. Cette économie de l’image, souvent qualifiée de « conceptuelle», mobilise plusieurs registres (texte, peinture, cinéma, photographie) avec une rigueur qui n’exclut pas l’étrangeté ou l’humour.
Tandis que ses expositions se multiplient en France et à l’étranger, il commence à écrire des textes de fiction autour de son travail photographique.
1996. Il est nommé professeur associé à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne).
Depuis 2002, l’œuvre s’est diversifiée. L’artiste utilise ses propres images qu’il recompose avec ses textes, ou ses dessins ou encore avec des images de cinéma qu’il s’approprie. Par ailleurs, ses ouvrages récents explorent d’autres territoires (fictionnels ou autobiographiques).