“Regard Croisés”, un travail “semi-collectif” on dira : avec trois photographes d u collectif Tendance Floue : Mat Jacob, Meyer et Patrick Tourneboeuf ainsi que les habitants du quartier Nords de Villetaneuse qui se sont prêtés au jeu de la photographie, avec à la clé un véritable enjeu, celui de se réapproprier leur quartier.
"A Tendance Floue nous avons l’envie et l’habitude de confronter nos regards, c’est la fonction première de notre collectif. Fabriquer des histoires avec des voyages, des rencontres, raconter pour interroger. Le projet « Regards Croisés » à l’invitation de la Ville de Villetaneuse, a été pour nous une expérience particulière. Partager avec les habitants une vision de leur quartier, s’emparer de l’acte photographique pour en faire un objet commun, un outil d’échange. Ce fut un plaisir de les accompagner dans la naissance des images et d’une histoire. Nous vivons aujourd’hui une époque où il est difficile de faire ensemble, ce sont des moments rares et précieux. Nous avons appris. Le résultat est là, il démontre qu’avec de l’attention, bien évidemment, chaque regard compte."

http://www.tendancefloue.net/photographes.php

Released
15/05/2007
Collection
Hors Collection
Format
170 x 230
136 photographies en couleurs et noir et blanc
128 pages
ISBN : 978-2-35046-088-8
Buy
Pascal Aimar, Thierry Ardouin, Denis Bourges, Gilles Coulon, Olivier Culmann, Mat Jacob, Caty Jan, Philippe Lopparelli, Meyer, Patrick Tourneboeuf.
 
Chercher une image n’est pas une fin. C’est là que tout commence. Dans ce laboratoire, la photographie explore une chimie faite de confrontations, d’assemblages et de chocs. Avec la conviction qu’un langage peut naître des images mises en commun. Que la combinaison de douze visions subjectives du monde et de ses aléas peut esquisser une forme d’objectivité.
L’écriture de Tendance floue est à lire dans l’entre-deux des photographies, dans leur dialogue. Le sens qu’elle veut donner aux images est aussi dans leurs marges.
Tendance floue appartient à ceux qui la font, au fil des productions. Cette indépendance est garante d’une certaine forme de liberté. Elle permet à chacun de se risquer sur des terres inconnues et d’être ramené à bon port. Elle est une conscience partagée qui suit la traction du monde et garde les fous de l’attraction.
Chacun s’est embarqué avec beaucoup d’utopie dans l’histoire, commencée il y a quinze ans. Cette utopie tient bon. Sa fragilité est un gage de liberté.

Patrick Tourneboeuf Born in 1966 in Paris. Portrays men by photographing the traces they leave behind them, the places they bring to life and, sometimes, abandon. Using a large-format camera, his method, resolutely artistic, systematic, recounts times past and present. The absence of an image reveals a human presence.
He started by working on the monumental aspect of the Paris “périphérique”, with a series that is both nocturnal and contemplative, as opposed to the more classic photographs of the well known circular belt.
In the year 2000, his next series entitled “Huis-clos” (Behind Closed Doors) was based on the everyday life of new recruits into the French Navy, at the Naval Instruction Centre of Querqueville. The same year, Patrick explored sea side resorts when completely out of season. This became the starting point of a series entitled “Nulle part” (Nowhere).
Next came “Cicatrice” (Scar), a documentary on the remnants of the Berlin Wall, and “À la mémoire du jour J” (In Memory of D-Day), depicts the beaches in Normandy where the Allies landed. Two facets of an art project that feeds a memory which tends to forget, also taking into account the alterring effect of time.
Since 1999, he has been working on a photographic research project for the French Ministry of Culture, on several historic monuments: the Grand Palais, the Chateau de Versailles and the National Archives.