Salonfäheg : adj., german, but also used in english, danish, dutch and luxemburgish : socially acceptable, presentable.
Je m’intéresse au rapport qu’entretient l’œuvre avec la décoration. Mon travail en est le reflet, ou j’affirme que l’on peut proposer une oeuvre d’art jouant avec les plus conventionnels codes esthétiques.
Le travail photographique Salonfäheg est né de l’envie de redonner à la peinture une place contextuelle qui lui est propre, et paradoxalement invisible  : la place du salon. La peinture comme objet décoratif accroché sur un mur, au-dessus d’un canapé, d’une table, etc.. Une place qui lui est fondamentalement destinée.
Louise Lawler s’intéresse moins au processus original de création de l’œuvre d’art qu’au contexte dans lequel celle-ci est nécessairement située et qui dépend fortement de la sphère d’influence de l’artiste. Il apparaît que les qualités plastiques intrinsèques à une peinture peuvent être en relation avec son environnement et constituer un travail photographique autonome.
Ce travail vise à souligner ces rapports formels aussi bien dans des peintures que j’installe en intérieur, ou des peintures cédées que je vais prendre chez les particuliers sans en modifier l’intérieur. Il met en lumière les opérations quotidiennes de circulation et de présentation des œuvres et constitue un travail au long court.

Co-production
Artothèque de Vitré, FRAC Bretagne, Ailes de Caïus
Parution
21/10/2021
Collection
Hors Collection
Format
300 x 240
Français
Relié couverture cartonnée
56 photographies en couleurs
112 pages
ISBN : 978-2-35046-525-8
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Pierre Galopin est un peintre abstrait né en 1984 à Cherbourg. Il étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes dont il sort diplômé en 2008. Il vit et travaille aujourd’hui à Rennes.
Pierre Galopin travaille principalement sur sa technique, et laisse le résultat le surprendre, arriver par accident. Il a pour habitude de travailler sur des châssis standards, au sol et au vernis. Il applique d’abord une première couche de vernis à l’huile, puis une deuxième de vernis à l’eau. La réaction chimique entre les différents éléments est telle que l’artiste n’a que très peu d’emprise sur le résultat final, il ne peut que l’anticiper et agir en fonction. Ainsi, ses séries de toiles ne s’inscrivent pas dans une suite temporelle, mais sont élaborées a posteriori, en fonction des ressemblances entre les différentes réalisations. Les matières restent libres, agissant d’elles même une fois que l’artiste leurs a insufflé assez d’énergie. A défaut de maîtriser le résultat, Pierre Galopin maîtrise ses outils dont il élargit sans cesse la gamme. L’atelier de Pierre Galopin s’apparente à un laboratoire. Le peintre adopte une démarche expérimentale, visant à découvrir la peinture, à la tester, à la pousser à bout. C’est la maîtrise totale de la technique qui est visée par le peintre, pas celle du résultat.

Isabelle Tessier
Directrice de l’artothèque Vitré. Commissaire d’expositions
en charge d’une collection publique d’art contemporain,
elle est auteur de textes pour des catalogues monographiques et ouvrages plus particulièrement consacrés à la photographie contemporaine.

Louis-Michel Nourry enseigne l’histoire du paysage, des parcs et des jardins à l’Ecole d’architecture de Bretagne. Il est l’auteur d’une thèse, dirigée par Alain Corbin, sur les jardins publics de province sous le Second Empire et a déjà publié plusieurs ouvrages sur l’histoire des jardins français.

François Perrodin, développe un travail qui prolonge l’histoire de l’abstraction du XX° siècle, la plus pure, la plus exigeante. Son œuvre hérite à la fois de l’art concret, du minimalisme et du monochrome. François Perrodin met en jeu la peinture dans sa relation à l’espace : l’espace de l’œuvre, l’espace de l’exposition, et l’espace du spectateur.

Laurent Grivet

Photographe

Laurent Grivet, photographe culinaire, gastronomie, architecture, portrait, photo reportage, oeuvres d’art… photographie Rennes, Nantes, Bretagne.