
A l’extérieur, le contraste est frappant entre cette architecture orgueilleuse et le calme du village de Jumièges entouré de ses plantations de fruitiers. A l’intérieur de l’enceinte, les jardins de l’abbaye, remodelés en parc à l’anglaise au XIXe siècle, forment un vaste paysage romantique où la végétation et les perspectives suggèrent une relation à la ruine toute différente.
En mai 2010, Bernard Plossu est venu voir l’abbaye de Jumièges. Les photographies qu’il a rapportées de cette visite font l’objet de cette exposition, installée pendant tout l’été 2012 dans les salons de l’abbaye. Les 39 tirages noir et blanc choisis par l’auteur dans deux formats de petite dimension, présentent comme une série de fragments du parc de l’abbaye, saisis au cours de sa promenade, par un temps couvert de printemps.


L’ouvrage ne cherche pourtant pas à dresser une théorie de la photographie. Son titre ne renvoie pas à un réel en soi, dont les images fourniraient des attestations irréfutables ; mais pas davantage à une dé"ance totale, sans doute impossible. Quelles que soient ses modalités, la photographie traduit un certain réel en un autre. Entre les deux existent des dialogues de nature variable, qui enchantent, stimulent ou mettent à l’épreuve notre rapport au visible.
L’auteur examine notre besoin de clarté et notre joie à user du regard comme d’un langage. S’appuyant sur de nombreux exemples historiques et contemporains, il aborde les rôles de la photographie dans l’invention de nouvelles temporalités ou dans notre saisissement par la beauté, mais aussi les métamorphoses de ses liens avec l’esthétique, l’information, le champ littéraire, les mutations technologiques.

Le titre ne renvoie pas à un réel en soi, dont les images fourniraient des attestations irréfutables ; mais pas davantage à une défiance totale, sans doute impensable : « Les images sont des objets auxquels nous aimons croire, mais aussi ne pas croire ».
Derrière ses « effets de vérité », où semble se dire une présence immédiate des choses, la photographie, même la plus directe, traduit un certain réel en un autre. Entre les deux s’engagent des dialogues de nature variable, pacifiques ou conflictuels. Ces derniers enchantent, stimulent ou défont notre rapport au visible.
Le livre s’appuie sur de nombreux exemples d’œuvres historiques et contemporaines. Il aborde les rôles de la photographie dans l’invention de nouvelles temporalités, dans notre idée de la beauté, mais aussi dans les métamorphoses de ses liens avec l’information, la scène sociale, le champ littéraire, le marché de l’art, les mutations technologiques…
L’ouvrage est donc un écrit traversé par des enjeux multiples, parfois sur un mode polémique. Il se présente comme un cheminement au long d’une séquence de méditations de longueur variable, parfois étendues jusqu’aux dimensions de l’essai – comme si sa forme était une parabole de l’activité du marcheur, si importante dans la production photographique d’Arnaud Claass.

C’est l’angle du cinéma d’amateurs que Jean-Marc Chapoulie s’est intéressé, car le fonds est constitué de 22 800 films, vidéos et bandes son. Ce récit très vivant raconte les personnes qu’il a pu rencontrés, des histoires de films qu’il a vu et ceci avec de la distance et de l’humour. Ce texte est continu et entrecoupé d’images qu’il a fait sur place.

Marion Meyer Contemporain présente pour la première fois le travail de Jan Kopp en mai prochain : l’exposition regroupera vidéos, sculptures et dessins.
Elle s’articulera autour des notions de rythme et de mesure du temps éprouvés à l’échelle des perceptions quotidiennes de l’artiste. Ces notions seront particulièrement sensibles à travers la vidéo d’animation Das Gebäude, qui met en scène la lente transformation d’un bâtiment berlinois qu’il observe depuis plusieurs années. L’économie des moyens employés (crayon de papier, gomme, support papier parfois laissé apparent) rend particulièrement visible ce paradoxe entre fragilité imperceptible et mouvement inexorable.
Né en 1970 à Francfort/Main, Jan Kopp vit et travaille entre Paris et Berlin.
Une importante exposition lui a été consacrée à l’Abbaye de Maubuisson (Val d’Oise) en 2011. Actuellement, Le Tourniquet (2011), fruit d’une expérience sur le médium du dessin, est visible dans trois lieux : au Collège des Bernardins à Paris, au Fresnoy dans l’exposition collective Visions fugitives, et au FRAC Alsace pour Affinités déchirures & attractions.





Mister G.
Gilbert Garcin
Natacha Wolinski
Rip
Mohamed Bourouissa
Trans_figurations
Jérémie Lenoir
Damien Sausset
famille
Marion Poussier
René et Jean
Lolita Bourdet
Magali Jauffret
Li(e)ns
Wanda Skonieczny
Yvon Le Men, Jean Arrouye
Tristes Tropiques :
Laurence Aëgerter, Ronald van Tienhoven
Casablanca
Marco Barbon
Souad Bahechar
Terres foulées
Jacques Borgetto
Thierry Dumanoir
Marges
Patrizia Di Fiore
Philippe Arbaïzar, Michel Rousset
A Portrait of the Artist as a Young Mother
Katharina Bosse
Marie Darrieussecq, David Riedel
Quelques Afriques
Bernard Descamps
Brigitte Ollier
Un âge de Fer et de Béton
Rip Hopkins, Christophe Donner
Francis Saint-Genez
Summer Crossing
Laura Henno
Yves Brochard, Raphaëlle Stopin

À l’occasion de l’exposition, la Revue des Deux Mondes publie un hors-série consacré au projet famille de Marion Poussier. Les éditions Filigranes publient également à cette occasion un livre d’artiste composé de 20 photographies réalisées par Marion Poussier dans le cadre de son projet. Cette exposition est réalisée grâce au mécénat exclusif de Marc Ladreit de Lacharrière (FIMALAC)